Chantier-école de Master 2
Fouille archéologique de l’épave de Paragan
(Bonifacio, Corse)
La découverte de l’épave de Paragan :
Epave de Paragan au moment de sa découverte (Jérome Poggi)
Début de la fouille à l’extrémité de l’épave de Paragan (Lionel Roux, CNRS/CCJ)
C’est en juin 2015 qu’une épave, située proche du rivage entre 3 et 4 mètres de profondeur dans l’anse de Paragan à Bonifacio, fut découverte de manière fortuite et rapidement déclarée par son inventeur au Drassm et à la DDTM.
Grâce aux prélèvements de céramiques effectués lors de la découverte, l’épave a été datée du XVIIe siècle.
Une expertise de l’épave a ensuite été menée en juillet 2015 par Franca Cibecchini (Drassm), Franck Allegrini Simonetti (CTC) et Béatrice Di Meglio (Mairie de Bonifacio). Estimée à 15 mètres de long par 5m de large environ, l’épave était assez visible. Lors de cette expertise, certaines zones de l’épave ont été recouvertes de sédiment afin de la protéger avant qu’une fouille puisse y être menée. Sa situation géographique la rendait en effet vulnérable au pillage ainsi qu’à la dégradation par les ancrages de bateaux de plaisance fréquentant régulièrement l’anse en période estivale.
Une épave intéressante :
Les connaissances que nous avons sur les petits caboteurs du XVIIe siècle sont lacunaires puisque peu d’épaves de ce type ont été fouillées en Méditerranée à ce jour. On peut toutefois citer les épaves des Sardinaux (Saint-Maxime-83) et de Calvi 1 (Calvi-2B).
Le projet de fouille soumis à la CIRA prévoit la fouille de l’épave sur une superficie d’environ 6 mètres sur 4 à l’une des extrémités de la coque pour y effectuer les études d’architecture navale adéquates. Le but étant notamment de déterminer les signatures architecturales susceptibles de révéler des pratiques constructives régionales, de rechercher des indices significatifs des procédés de conception et de construction de la charpente transversale et de restituer les formes de la carène. Les données récoltées, comparées avec les sources historiques écrites et iconographiques, pourraient ainsi permettre de rattacher l’épave à une famille, voire même à un type ou un modèle architectural régional déterminé.
Une telle coque conservée par 3m de fond se prêtant tout à fait à un chantier-école de par son accessibilité et son intérêt scientifique, il a été décidé de l’intégrer aux chantier-écoles MoMArch. A ce jour, quatre campagnes ont été menées.
Aller plus loin :
Master 2 field-school
The excavation of the Paragan shipwreck
(Bonifacio, Corsica)
The discovery of the Paragan shipwreck :
In June 2015, a shipwreck lying between 3 and 4 meters depth in the bay of Paragan was discovered fortuitously. Rapidly reported by his inventor to the DRASSM and the DDTM, an expertise was realized on the shipwreck in July 2015 by Franca Cibecchini (DRASSM), Franck Allegrini Simonetti (CTC) and Béatrice Di Meglio (Bonifacio City Hall). The shipwreck was attributed to the 17th century according to the ceramic fragments analysis. Quite visible, it was estimated to measure 15 m long by 5 m in width. Certain zones were covered with sediment to protect the shipwreck from looting and anchoring before any archaeological excavation could be realized.
An interesting shipwreck :
Our knowledge on the small 17th century coasters is incomplete since few shipwrecks of this type have been excavated in the Mediterranean even though we can cite the shipwrecks of the Sardinals (Saint-Maxime-83) and Calvi 1 (Calvi-2B).
The excavation project submitted to the CIRA foresees the excavation of the shipwreck over an area of approximately 6 by 4 meters at one end of the hull to carry out naval architectural studies. The excavations aim to determine the architectural signatures likely to reveal regional construction practices, to seek significant indications of the processes of construction of the transverse frame and to restore the shapes of the hull. The data collected, compared with written historical sources and iconography, could thus make it possible to relate this shipwreck to a family, or even to a specific regional architectural type.
A such well-preserved hull lying in shallow waters lends itself perfectly to a field-school operation because of its accessibility and its scientific interest. It was therefore decided to integrate it into the MoMArch field-schools. To date, four campaigns have been carried out.
To go further:
The 2018 campaign
